A l’occasion de sa dernière vente aux enchères, Primardeco a présenté un ensemble de 7 oeuvres de Raymond Virac. Entre hommage au Pays basque et influences exotiques, partons à la découverte de ce peintre régional talentueux.
Qui est Raymond Virac ?
Raymond Virac est un peintre français. Il naît à Madrid le 19 octobre 1892 et meurt à Tamatave en février 1846.
Élève à l’Académie Julian puis à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Raymond Virac est un artiste complet qui a expérimenté de nombreux supports. Fresque, enluminure, publicité, fusain, peinture à l’huile : sa production est multiple et fonde, entre autres, sa particularité.
Le 8 mai 1923, il se marie avec Yvonne Haristoy, originaire de Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques.
En 1927, lauréat du Prix d’Indochine et conformément au règlement, il part enseigner à l’Ecole des Beaux-Arts d’Hanoï.
Au cours de sa vie, Raymond Virac réalise un certain nombre d’oeuvres religieuses. Certaines feront sa renommée comme les fresques de l’Eglise Notre-Dame-des-Missions-du-cygne d’Enghien à Epinay-sur-Seine ou celles de l’Eglise du Saint Esprit à Paris.
Après avoir reçu le Prix de Madagascar, il est sollicité pour la réalisation du décor de l’Hôtel de Ville de Tananarive qu’il achève en 1938. Sur l’île, il réalise également de nombreux portraits qui « représentent un intérêt documentaire de premier ordre » Tanachronique, La Madécasse, 21/12/1936
Malheureusement, sa fin de vie est tragique : la Seconde Guerre mondiale l’empêche de rentrer en France et il meurt brutalement d’une crise cardiaque à Tamatave (Madagascar) le 10 février 1946.
Le groupe des Neuf
Dès la fin du XIXème siècle-début du XXème siècle, le Pays basque devient une destination à la mode en particulier pour les artistes-peintres qui puisent leur inspiration dans ce paysage unique au monde, entre mer et montagne. Le port de pêche de Ciboure devient un site privilégié et attire tous ces artistes tombés amoureux de la région. Ils aiment y dépeindre les bateaux et les maisons centenaires de ce somptueux village.
Neuf artistes (Ramiro Arrue, René Choquet, Charles Colin, Jean-Charles Domergue, Henri Godbarge, Pierre Labrouche, Georges Masson, Perico Ribera et Raymond Virac) se démarquent tout particulièrement et participent activement à la promotion d’une peinture basque.
En 1923, ils décident de se regrouper sous le nom de « groupe des 9 ». S’il ne s’agit pas réellement d’un mouvement artistique basque, tous participeront à leur manière à la naissance d’une peinture basque. Benjamin du groupe, Raymond Virac devient l’une des figures majeures d’un art basque en pleine expansion.
Tous ces peintres épris du beau Pays Basque au point de s’y fixer à tout jamais, communient dans une commune admiration : Ils l’aiment tous d’un égal amour, mais ils le voient les uns et les autres, sous des angles différents. Et ils l’expriment de différentes façons avec leurs manières propres, avec leur personnalité, leur tempérament.
Léon Sylvain dans la Gazette de Biarritz-Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz, 17 juillet 1923 à propos de l’Exposition artistique Luzienne.
Des toiles en hommage au Pays Basque
Les toiles de Raymond Virac présentées aux enchères par Primardeco rendent hommage à ses origines familiales du Pays basque et Ciboure en particulier.
L’artiste parcourt la région et immortalise ses plus beaux villages et ses plus beaux monuments comme « La Maison de l’Infante à Saint-Jean-de-Luz ». Adjugée 2 800€, cette huile sur toile a suscité l’intérêt du marché de l’art.
Les oeuvres de Raymond Virac dépeignent également un art de vivre propre au Pays basque comme le révèle cette gouache sur papier «La partie de Pelote basque ». A travers cette toile vendue aux enchères, l’artiste illustre le sport régional devenu un emblème de l’identité du Pays basque.
Ces toiles, présentées aux enchères par Primardeco, dévoilent également une autre facette de Raymond Virac : celle d’un artiste complet qui expérimentera une multitude de supports. De la gouache sur papier à la classique peinture à l’huile, Raymond Virac ne cessera de rendre hommage à sa région d’adoption.
Le marché de l’art basque
Depuis quelques années, le marché de l’art basque connaît un véritable boom.
Les institutions publiques locales comme le musée Basque de Bayonne ont à coeur de rendre hommage à cette identité régionale. Aussi, elles se portent régulièrement acquéreurs lors des ventes aux enchères. Grâce à des expositions, des publications fournies et une importante politique d’acquisition, les institutions basques manifestent leur souhait de préserver ce patrimoine régional unique.
Les oeuvres d’art basques sont également très recherchées par les collectionneurs locaux et internationaux. En effet, de nombreux membres de la diaspora basque, particulièrement active aux Etats-Unis et en Amérique latine, souhaitent acquérir un souvenir de leur région d’origine.
Face à une clientèle de plus en plus nombreuse, les oeuvres d’art basques vendues en salle des ventes font régulièrement l’objet de belles batailles d’enchères.
Entre architecture, paysages ou art de vivre, Raymond Virac parvient à retranscrire dans ses oeuvres l’atmosphère particulière de cette région à l’identité forte. Petit joyau de la peinture basque, il a su trouver sa place au sein d’un marché de l’art basque en pleine croissance.
