Sculpteur français de renom, André Vincent Becquerel (1893-1981) est réputé pour ses sculptures en bronze représentant des animaux. Relativement courants en ventes aux enchères, les bronzes animaliers de Becquerel séduisent collectionneurs et particuliers. Immersion dans l’art fascinant de l’un des plus grands représentant de la sculpture animalière du XXe siècle.
Ses débuts d’artiste
Originaire de l’Oise, André Vincent Becquerel est issu d’une célèbre famille de scientifiques . Il compte notamment parmi ses proches Henri Becquerel, co inventeur de la radioactivité et prix Nobel de physique en 1903.
Si rien ne le prédestine à une carrière d’artiste, il manifeste depuis sa plus tendre enfance un intérêt marqué pour le dessin et la peinture.
Après une scolarité classique, il intègre l’Ecole des Beaux arts de Paris. Il y suit notamment les enseignements des sculpteurs Hector Lemaire (1846-1933) et Prosper Lecourtier (1851-1925). Réputé pour ses bronzes animaliers, Prosper Lecourtier transmet sa passion à André Vincent Becquerel. L’initiant à la sculpture animalière, il le sensibilise à l’importance du mouvement pour la représentation des animaux. Fasciné par cet art si particulier, Becquerel y consacrera toute son oeuvre.
Les bronzes animaliers d’André Vincent Becquerel
En 1914, André Vincent Becquerel expose pour la première fois au Salon de la Société des Artistes Français. Fort de son succès, il en devient rapidement un membre permanent. Entre 1914 et 1922, il présentera à de nombreuses reprises ses sculptures d’animaux aux Salons des Artistes Français à Paris.
A l’occasion de l’Exposition internationale de Paris en 1937, il réalise une sculpture monumentale en plâtre qui fait sa renommée. Au cours de sa vie, il réalise de nombreuses sculptures décoratives en bronze représentant des animaux. Félins, chevaux, chats, lapins… font partie de ses sujets de prédilection.
A l’instar du grand sculpteur Art Déco Chiparus, André Vincent Becquerel réalise quelques sculptures chryséléphantines et parvient à travailler avec le célèbre éditeur parisien Edmond Etling.
Comme Barye, Guyot ou Pompon, les sculptures animalières de Becquerel se caractérisent par leur réalisme et leur présence.
Becquerel aux enchères
De son vivant, les sculptures d’André Vincent Becquerel connaissent un véritable succès commercial. Réalistes, fascinantes, surprenantes ou attendrissantes, ses sculptures de chevaux, chats ou félins séduisent le grand public. Encore aujourd’hui, les oeuvres d’André Vincent Becquerel sont recherchées par les collectionneurs (surtout celles illustrant des félins). Les particuliers, quant à eux, sont souvent émerveillés par ses sculptures d’oiseaux ou de poissons.
Petite histoire de la sculpture animalière
3. Qu’est ce que la sculpture animalière ?
Comme son nom l’indique, la sculpture animalière est un genre de sculpture dédiée à la représentation plus ou moins réaliste d’animaux (sauvages, domestiques et parfois même imaginaires). Depuis l’Antiquité, l’animal suscite l’intérêt des sculpteurs et nombreux furent ceux à vouloir relever le défi de le représenter. De Barye à Pompon, en passant par Bugatti, de grands-maîtres se sont particulièrement illustrés par la maîtrise de cet art complexe et fascinant qu’est la sculpture animalière.
2. Le XIXe siècle, l’âge d’or de la sculpture animalière
Pendant longtemps considérée comme un genre mineur en Europe, la sculpture animalière connaît un véritable tournant lors du Salon de 1831 grâce à la célèbre sculpture d’Antoine Louis Barye : Tigre dévorant un gavial. Monumentale, fascinante, réaliste, cette oeuvre reçoit tous les éloges.
Au XIXème siècle, et alors qu’elle est au sommet, la sculpture animalière connaît de profonds bouleversements. En effet, alors qu’elle fut pendant longtemps cantonnée à la représentation d’animaux mythologiques, au XIXème siècle la représentation naturaliste d’animaux réalistes est désormais prônée. Grâce au Jardin des plantes et à sa ménagerie, les sculpteurs animaliers observent leur modèle vivant et parviennent à saisir la puissance du monde animal sauvage. A l’échelle nationale, le développement des muséums d’histoire naturelle et des ménageries encouragent les artistes à se prêter à cet exercice. L’introduction du mouvement est à l’origine d’un véritable renouveau pour la sculpture animalière et grâce à des artistes comme Antoine-Louis Barye la sculpture animalière atteint son apogée au XIXème siècle.
Sous le Second Empire, la sculpture animalière est particulièrement en vogue. Sur les traces d’Antoine Louis Barye, une véritable école voit le jour qui compte parmi ses membres les célèbres Pierre Louis Rouillard, Antoine-Louis Barye, Auguste Caïn, Pierre-Jules Mène, etc.
Au fil des années, la sculpture animalière ne cessera de séduire le grand public. Forte de son succès, les artistes s’intéressent à la manière de représenter les animaux : de la plus réaliste jusqu’à une simplification des formes par le célèbre sculpteur, Pompon, grand maitre incontesté de la sculpture animalière moderne.
3. Les bronzes animaliers
Si l’usage du bronze pour la sculpture animalière remonte à l’Antiquité, le bronze animale prend son essor au XIXe siècle. En effet, à cette époque, des artistes comme Antoine-Louis Barye délaissent les traditionnelles sculptures monumentales en marbre ou profit de statuettes en bronze particulièrement réalistes. Il sera suivi par de nombreux artistes comme Pierre-Jules Mène, Auguste Cain, Alfred Dubucand ou André Vincent Becquerel.
Des représentations stylisées d’animaux mythologiques à celles plus réalistes, la sculpture animalière se caractérise par sa diversité. D’Antoine Louis Barye à Pompon, les bronzes animaliers n’auront de cesse de se renouveler.
Grand représentant de la sculpture animalière du XXème siècle, André Vincent Becquerel continue de séduire en ventes aux enchères. A l’occasion de sa prochaine vacation, Primardeco présentera un chef d’oeuvre de l’artiste particulièrement représentatif de sa production.
