Les bronzes sont particulièrement courants lors des ventes aux enchères. Utilisé depuis des millénaires, les artistes ont exploré ce matériau et mis au point diverses techniques pour le façonner. Particulièrement variés, des portraits en buste aux bronzes animaliers en passant par la scène de genre ou la mythologie, les bronzes ont évolué au cours du temps et sont souvent le reflet d’une mode et/ou d’une époque. 

Qu’est ce que le bronze ? 

 

Le bronze est un alliage métallique non ferreux. Plus simplement, le bronze pourrait être défini comme un alliage de différents métaux dont les plus courants sont le cuivre, le plomb, l’étain et le zinc.

Si le bronze est un alliage de différents métaux, il est principalement composé de cuivre et d’étain. En effet, pour qu’un alliage puisse être qualifié de bronze, il doit contenir minimum 85% de cuivre. A noter que la composition de l’alliage et plus précisément le pourcentage de cuivre et d’étain aura une influence sur la nuance de couleur du bronze.

Très résistant à l’usure et à la corrosion, le bronze est un matériau utilisé depuis des millénaires. Premier alliage artificiel créé par l’homme, les archéologues considèrent qu’il est utilisé dès le VIIIème siècle au Proche Orient. 

Si le bronze est d’abord utilisé pour la vie quotidienne, son aspect décoratif est exploré dès l’Antiquité. En effet, à cette époque il commence à être utilisé pour fabriquer des objets d’art ou de dévotion comme des vases, des miroirs, etc. La Grèce et l’Italie, plus particulièrement Rome, furent sans doute les plus importants foyers de production de bronzes.

Bronze & régule : attention à ne pas confondre !

 

Le bronze ne doit pas être confondu avec le régule. 

Apparu à la fin du XIXème siècle, le régule est bien plus économique que le bronze. Composé d’étain et d’antimoine, ce métal est d’abord utilisé pour les munitions de guerre avant d’être employé pour la sculpture. Moins cher que le bronze, il permet de rendre les sculptures plus abordables. 

La production de sculptures en régule ayant été extrêmement importante, elles sont aujourd’hui très fréquentes lors des ventes aux enchères. Plus fragile que le bronze et d’une moindre qualité, le prix d’une sculpture en régule est toujours très inférieur à celui d’une sculpture en bronze. 

Ce lièvre assis dans le goût du célèbre sculpteur Barye est un bel exemple de l’utilisation du régule.

Lièvre assis, sujet en régule ©Primardeco

Comment faire la différence entre un bronze et un régule ? 

Plusieurs méthodes, plus ou moins académiques, peuvent être utilisées pour différencier le bronze du régule. 

1. La couleur du métal

Tout d’abord, il est possible d’identifier un bronze ou en régule en grattant une toute petite partie de l’objet avec une pièce métallique. Si une teinte jaunâtre apparaît, alors c’est en bronze. Au contraire, si c’est une couleur plus blanche qui est dévoilée, alors il s’agit d’un régule.

2. Le poids 

Le poids de l’objet peut également faciliter l’identification d’un bronze ou d’un régule. En effet, le bronze est majoritairement plus lourd que le régule. Attention toutefois car, dans certains cas, des métaux plus lourds ont justement été ajoutés au régule pour créer une illusion parfaite.

3. La résonance

La résonance peut également aider a différencier le bronze du régule. En effet, ces deux alliages ont une résonance bien différente. Encore faut-il être suffisamment averti pour en connaitre les subtilités. 

4. Les qualités esthétiques 

Le bronze étant plus facile à travailler, les pièces en bronze sont fréquemment plus fines et délicates.

5. L’oxydation 

Enfin, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bronze peut s’oxyder avec le temps. Une couleur « vert-de-gris » peut alors progressivement recouvrir l’oeuvre en question.

C. MARIOTTON Le travail, Sculpture en régule ©Primardeco
LEBOURG, Le joueur de Biniou, sculpture en bronze ©Primardeco

Comment estimer la valeur d’un bronze ?

 

Le prix d’un bronze, quelle que soit sa nature, est extrêmement variable. Différents critères entrent alors en jeu dont l’artiste et la qualité artistique de l’oeuvre en question. Le nombre de faux et de reproductions étant extrêmement nombreux dans ce domaine, une vigilance particulière doit être portée par le commissaire priseur lors de son expertise. 

Trois éléments principaux doivent être précisément analysés pour l’estimation d’un bronze. 

1. La signature de l’artiste

La présence d’une signature permet d’authentifier plus facilement une oeuvre en bronze. Plus l’artiste sera connu, plus elle aura de la valeur. Néanmoins, certaines oeuvres n’étant pas signées, d’autres pistes doivent être explorées pour déterminer leur estimation.

Antoine Louis Barye est probablement l’un des sculpteurs animaliers français le plus connu. Ses bronzes sont facilement reconnaissables grâce au sujet et à la présence d’une signature. 

BARYE, Cheval turc ©Primardeco
BARYE, Signature ©Primardeco

2. La numérotation 

Repérer un chiffre sur une oeuvre en bronze est un autre élément essentiel pour son expertise. En effet, il permet souvent de déterminer si l’oeuvre est un original ou non. 

Cette très belle sculpture Art Déco en bronze La danseuse au foulard qui sera présentée aux enchères vendredi est numérotée. Cette numérotation atteste son authenticité et renforce donc sa valeur.

Danseuse au foulard, sculpture Art Deco en bronze ©Primardeco

3. Le cachet du fondeur

En plus de la signature et de la numération, un bronze peut porter un cachet qui correspond à la marque du fondeur. Le cachet donne de précieuses informations sur la fonderie à l’origine de la fonte du bronze. Or, certaines fonderies et fondeurs sont particulièrement prestigieux à l’image de la fonderie Barbedienne à l’origine de bronzes des plus grands artistes du XIXe siècle comme Antoine Louis Barye, François Rude ou Auguste Rodin. Ainsi, connaître la fonderie ou le fondeur permet d’estimer plus précisément encore une oeuvre en bronze.

En ce sens le chef d’oeuvre de Rodin, L’Eternel printemps vendu aux enchères par Primardeco est un bel exemple. En effet, la signature très reconnaissable de l’artiste a permis d’identifier cette oeuvre avant de la présenter aux enchères. De plus, le cachet du fondeur (la célèbre fonderie Barbedienne) a contribué à la valeur de cette oeuvre finalement adjugée 351 000€ ! 

RODIN, L'éternel printemps ©Primardeco

Qu’est ce qu’un bronze original ?

 

Si cette mention est récurrente dans les catalogue de ventes aux enchères, il est primordial de connaître sa signification pour en comprendre toute sa portée. Une bronze est dit original lorsqu’il a été exécuté du vivant de l’artiste. Au contraire, un bronze réalisé à posteriori sera qualifié de fonte posthume. 

Pour qu’une oeuvre soit considérée comme « originale » il faut que le nombre de tirage soit limité à 8 auxquels s’ajoutent les Epreuves Artistes (de I à IV et précédés de la mention EA). Pour récapituler, toutes les mentions permettant d’identifier une oeuvre originale se présentent de cette manière : 

EA : I/IV = Original

EA : II/IV = Original

EA : III/IV = Original

EA : IV/IV = Original

1/8 à 8/8 = Original 

Au delà de ces douze exemplaires numérotés, un bronze, quelles que soient les circonstances de réalisation, n’est considérée que comme une simple reproduction. 

L’authentification, l’expertise et l’estimation d’un bronze, se révèle donc particulièrement complexe. Il faut alors faire appel à un spécialiste comme Primardeco pour étudier et analyser avec précision tous les éléments présents sur un bronze (signature, chiffre, cachet, tampon). La vente aux enchères est aujourd’hui le meilleur moyen de vendre un bronze au meilleur prix.

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