Lors de notre prochaine vente aux enchères de Livres anciens & modernes, sera présenté un ensemble exceptionnel de lettres autographes et dessins originaux signé Ferdinand Bac. Illustrateur, écrivain, caricaturiste, peintre, créateur de jardins, architecte, lithographe…plongez dans l’univers de F. BAC. 

Ferdinand Bac, personnalité influente

 

Ferdinand-Sigismond Bach dit Ferdinand Bac naît le 15 août 1859 à Stuttgart. Son père, Karl Philipp Bach, cartographe paysagiste et architecte, est le fils illégitime de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie et frère de Napoléon Ier. Proche de la famille royale, Ferdinand, grandit au plus près de la cour. 

Photographie de Ferdinand Bac ©Primardeco

Alors tout juste jeune homme, F. Bac quitte l’Allemagne pour s’installer à Paris où il adopte avec ferveur la vie bohème de la Ville Lumière. Celui qui se considérera lui-même comme « témoin d’un passé fabuleux », côtoie les personnalités les plus influentes de l’époque : Napoléon III et l’impératrice Eugénie, Victor Hugo, Pierre-Auguste Renoir, Jean Cocteau, Yvette Guilbert, la princesse Mathilde, Marcel Proust et tant d’autre.

Très vite, il s’amuse à caricaturer le monde qui l’entoure en témoigne ce très bel ensemble de 43 caricatures et 15 dessins originaux qui offre un intéressant panorama des personnalités de la IIIe République : hommes politiques, artistes, écrivains, etc.

Ferdinand BAC - Caricatures ©Primardeco

Mondain et fantasque, Ferdinand Bac séduit et intègre tous les cercles d’influence s’érigeant ainsi en l’une des personnalités les plus emblématiques du Paris de la Belle Epoque. 

Prenant ses fidèles amis en modèle comme Richard Wagner, Paul Verlaine ou Henri de Toulouse-Lautrec, Ferdinand Bac commence à produire ses premières caricatures. Ces oeuvres, qui n’étaient pas destinées à être publiées, annoncent une carrière de caricaturiste florissante.

Ferdinand Bac, caricaturiste

 

Vers 1880, il débute sa carrière de caricaturiste pour l’hebdomadaire La Caricature. Au début du XXe siècle, Ferdinand Bac multiplie la production d’oeuvres en couleur et les publie dans les magazines humoristiques les plus populaires de Paris. 

Si l’aventure du célèbre journal satirique La Caricature s’arrête dès 1904, d’autres prennent le relais comme Le Rire, Gil Blas ou Le Journal Amusant. A cette époque, Ferdinand se moque de la bourgeoisie parisienne et de ses mœurs  sociales et sexuelles.

Il sera également à l’origine de quelques publications dans le plus célèbre des journaux de la Belle Epoque, La Vie Parisienne.

 

Caricatures Ferdinand BAC ©Primardeco

Fin observateur, Ferdinand Bac décrit sur un ton humoristique et satyrique la bourgeoisie parisienne au début du XXe siècle. Mémoires de leur temps, ses dessins sont aujourd’hui des témoignages extraordinaires de cette époque.

Cette planche de dessins originaux, vendue aux enchères vendredi prochain, était par exemple censée représenter l’évolution de la société de 1787 à 1887

 

Planche de dessins originaux. Ferdinand BAC ©Primardeco

Ferdinand Bac, créateur de jardins 

 

Entre 1913 et 1927, Ferdinand est ce que l’on appelle à l’époque créateur de jardins (aujourd’hui, nous utiliserions plutôt le terme paysagiste). 

Ces 6 dessins originaux, mis en vente vendredi prochain, constituent un intéressant témoignage de l’activité créatrice de F. BAC comme décorateur et architecte paysager.

F.BAC paysagiste et décorateur ©Primardeco

Pendant un temps, l’artiste oscillera entre son appartement parisien de la place des Vosges et la somptueuse demeure « Les Colombières » à Menton. Les propriétaires, un fidèle couple d’amis (Emile et Caroline Ladan-Bockairy), confient la décoration et la création des jardins de leur villa à Ferdinand Bac. Passionné, il y consacre tout son temps et finit par s’y installer. Pendant plusieurs années, il travaillera sans relâche sur tous les aspects de l’aménagement des espaces intérieurs et extérieurs. Enfin achevée, la Villa révèle l’immense talent de cette personnalité aux mille facettes et fondera sa réputation en tant que paysagiste et architecte d’intérieur. 

Ferdinand Bac, affichiste 

 

Au cours de sa carrière prolifique, Ferdinand Bac réalisera également quelques affiches, dans le goût de Jules Chéret, pour Yvette Guilbert ou encore l’icône de la Belle Epoque, la danseuse de cabaret Loïe Fuller.

Ferdinand Bac, écrivain

 

Tout au long de sa vie, Ferdinand ne cessera d’écrire et entretiendra de nombreuses correspondances avec ses amis les plus fidèles. Cette correspondance de 33 années avec Renée de Brimont, vendue aux enchères par notre maison de ventes, en est un beau témoignage. Souvent enjouée et badine, elle révèle la complicité et l’amitié entre ces deux personnalités artistiques et mondaines de la 1ère moitié du XXe siècle.

Correspondance Renée de Brimont et Ferdinand Bac ©Primardeco

Naturalisé français, Ferdinand Bac meurt le 18 novembre 1952 à l’âge de 93 ans à Compiègne. Aujourd’hui méconnu du grand public, il est pourtant considéré comme l’un des meilleurs caricaturiste et observateur de son temps. Son travail passionnant nous offre aujourd’hui de véritables chefs-d’œuvre à admirer, mais aussi des témoignages unique sur la société de la Belle Epoque.