Katarzyna Kobro, une figure majeure de l’avant garde polonaise aux enchères

par | Mar 30, 2022 | Objets d'art & antiquités

Les ventes aux enchères nous permettent de belles re découvertes. C’est notamment le cas de cette vente de tableaux du XIXème et XXème siècle, grâce à laquelle nous croisons la route de Katarzyna Kobro, précurseur et figure de proue de l’avant garde polonaise. 

Katarzyna Kobro, sculptrice polognaise

 

Dès son plus jeune âge Katazyna Kobro se passionne pour le monde des arts. En 1917, elle débute sa formation à l’Ecole de peinture, sculpture & architecture de Moscou où elle fait la rencontre de Władysław Strzemiński (1893-1952). Après la révolution bolchévique de 1918, elle poursuit ses études au sein des Ateliers libre de la ville. Il est très probable qu’elle ait suivi l’atelier de sculpture de Tatline et/ou l’atelier Suprématiste de Malévitch. 

 

En 1920, elle participe à l’Exposition d’Etat qui se déroule à Smolensk et fréquente de grands artistes de son temps comme Malevitch (1878-1935).

Katarzyna_Kobro ©Wikipédia
 

L’exil en Pologne

 

En 1921, elle se marie avec le peintre Władysław Strzemiński (1893-1952). Ensemble, ils succèdent à Malevitch et dirigent un groupe d’artistes russes, mais dès 1922 inquiets par les récents événements qui bouleversent la Russie soviétique et menacent leur art, ils décident de quitter leur pays pour se rendre en Pologne et plus précisément dans la ville industrielle de Lodz. 

Ils s’érigent alors comme des personnalités phares de l’avant-garde polonaise. Particulièrement actifs dans tous les groupes de l’avant-garde polonaise : Blok (qui rassemble un certain nombre d’artistes de l’avant garde basés à Varsovie), Praesens et « a.r » pour avant garde authentique ou artistes de la révolution… Ils sont considérés comme étant à l’origine de l’émergence d’un courant avant gardiste en Pologne.

 

Quelques années plus tard, son mariage avec Strzemiński vole en éclat. Contrainte de se débrouiller seule, elle mène une existence de misère et s’éteint à seulement 53 ans. 

kobro katarzyna & strzeminski © Archives of Muzeum Sztuki in Łódź

Des sculptures abstraites qui font sa renommée

 

Très vite, Katarzyna Kobro oriente ses recherches en sculptures sur les formes et dès ses premières réalisations, elle fait le choix de formes abstraites.

Katarzyna Kobro est l’une des rares femmes de son temps à appliquer les principes du suprématisme et du constructivisme à la sculpture. Principalement réalisées en bois, en métal et en verre, les sculptures de Kobro s’articulent autour de surfaces planes ou courbes, horizontales ou verticales, colorées et géométriques.

L’artiste refuse de percevoir la sculpture d’un seul bloc. Elle considère au contraire la sculpture comme un moyen d’appréhender l’espace. Il n’y a dès lors pas de rupture entre l’oeuvre et l’environnement : tout deux coexistent et s’intègrent l’un à l’autre.

Elle doit sa renommée à ses célèbres compositions spatiales dont une très représentative de son oeuvre est actuellement conservée au Centre Pompidou à Paris : Sculpture spatiale. 

Des nus figuratifs cubistes moins connus aux enchères

 

La sculpture en bronze « Femme nue assise » présentée aux enchères par Primardeco est unique sur plusieurs aspects. Adjugée 14 400€, elle a tenu toutes ses promesses ! 

Considérée comme l’une des femmes sculpteurs les plus importantes de l’entre deux guerres, peu d’oeuvres nous sont parvenues. En effet, nombre de ces réalisations notamment de jeunesse ont disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. Leur présence en salle des ventes en est d’autant plus importante. 

La sculpture en bronze vendue aux enchères par Primardeco incarne également une autre facette de sa pratique artistique peut être moins connue mais tout aussi saisissante : ces sculptures de nus figuratifs inspirés du cubisme. Ses Nus révèlent tout le talent de cet artiste majeur et reflètent sa diversité. 

Katarzyna KOBRO. "Femme nue assise". ©Primardeco
Katarzyna KOBRO. "Femme nue assise". ©Primardeco
Enfin cette sculpture en bronze de femme illustre tout le talent de cet figure incontournable de l’avant-garde polonaise qui a profondément marqué l’histoire de la sculpture moderne. 

Les sculptures de l’artiste sont généralement estimées entre 10 000-15 000€, mais leur estimation peut aller jusqu’à 30 000€ si c’est une sculpture abstraite. Relativement rares en salle des ventes, ses oeuvres sont aujourd’hui conservées en grande partie au musée Sztuki de Lodz. Néanmoins la redécouverte récente de l’avant garde polonaise et la mise en lumière de son rôle majeur dans l’histoire de l’art européenne fait augmenter la valeur de ses oeuvres sur le marché de l’art. 

La fonderie Clementi 

 

La fonderie Clementi est une fonderie d’art à la cire perdue française créée par Turridu Clementi en 1963. A sa mort en 2001, son fils Gilbert reprend les rennes de cette entreprise familiale. 

Si la technique de fonte à la cire perdue apparait dès l’Antiquité, très peu de fonderie maitrise actuellement ce savoir faire et le font perdurer.

Les oeuvres de plus de 600 artistes ont été fondues par la Fonderie Clementi. 

Une oeuvre issue de la fonderie Clement est gage de qualité, sa valeur ne peut dès lors qu’augmenter sur le marché de l’art. 

Katarzyna KOBRO. "Femme nue assise". ©Primardeco
Katarzyna KOBRO. "Femme nue assise". ©Primardeco
Aujourd’hui le musée Sztuki conserve à Lodz conserve une grande partie de ses oeuvres. Władysław Strzemiński (1893-1952) dira d’elle qu’elle est « la plus douée des jeunes artistes : ses sculptures Suprématistes sont un phénomène à l’échelle européenne […] non une imitation, mais une création parallèle à celle de Malevitch ». 
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